Tous ont une section sportive de haut niveau (rugby, judo, etc.), ou ont été confrontés à ce problème avec l’un de leurs élèves : il s’agit des lycées Murat (Issoire), Ambroise Brugière et Godefroy de Bouillon, et des collèges La Charme et Franc Rosier (Clermont-Ferrand).
Le 11 octobre 2022, les référents nommés en équipes pluridisciplinaires par les chefs d’établissement concernés ont bénéficié d’un séminaire de formation dans les locaux de l’ASM.
Objectifs à terme :
- sensibiliser les équipes des établissements engagés dans l’action-recherche aux commotions cérébrales et à leurs conséquences ; mettre en place une procédure de suivi et de retour gradué et individualisé au collège ou au lycée d’un élève après une commotion cérébrale sur avis médical,
- co-construire des outils au service des équipes éducatives, des élèves et de leurs familles, et faciliter le dialogue et la prise en charge avec les médecins qui suivent les jeunes,
- outiller au repérage des signes de traumatisme crânien et à la conduite à tenir, en appui du protocole d’urgence mis en œuvre dans les établissements scolaires.
L’académie a souhaité s’investir dans ce sujet de santé publique, et soutenir la thèse médicale de Maximilien Lafont sur le retour à la vie sociale et à la scolarité des traumatisés crâniens, particulièrement chez les jeunes sportifs de haut niveau. Le directeur de thèse est Guillaume Valy, médecin coordinateur du pôle médical du centre omnisports de l’ASM. La recherche se mène en lien avec le CHU de Clermont-Ferrand, service de Médecine du sport et des explorations Fonctionnelles.
Une réflexion est d’ores et déjà en cours pour la suite de ce projet :
- étendre le protocole à l’ensemble de l’académie, incluant le 1er degré,
- proposer le protocole à d’autres académies,
- construire des modules de sensibilisation pour les élèves pairs à titre préventif.
L’incidence des traumatismes crâniens chez les adolescents se situe entre 1 et 5% par an. Les commotions cérébrales représentent 10% des blessures chez les sportifs et impactent particulièrement les adolescents avec des symptômes post commotion cérébrale plus sévères et plus longs que les adultes.
Les recommandations internationales (conférence de consensus tous les 4 ans), en plus du retour à l’activité physique par paliers, privilégient un retour à l’école gradué et adapté après un repos initial de 24/48h.
Or, l’absence d’information concernant cette pathologie conduit le plus souvent en pratique à une reprise trop précoce malgré des symptômes invalidants persistants, ou au contraire à des arrêts scolaires trop longs (dont certaines études ont montré le caractère délétère sur la durée des symptômes).
Contrairement aux USA ou au Canada, il n’existe pas en France de politique de retour à l’école et il n’y a pas de ressources institutionnelles disponibles pour les équipes pédagogiques. L’académie de Clermont-Ferrand se porte donc pilote pour le projet de recherche sur un protocole de retour gradué et individualisé à la scolarité après une commotion cérébrale.
Mise à jour : octobre 2022