Depuis le début d’année, le lycée compte 18 filles pour 243 garçons. L’objectif est donc de prendre en compte leur point vue, leurs attentes et, dans un lycée où les filières sont dites de « garçons », faire de l’égalité filles/garçons une des priorités.
Sous l’impulsion de la Vie scolaire, des réunions mensuelles regroupant toutes les filles de la 3^e à la Terminale sont donc organisées, où elles peuvent s’exprimer librement et mettre en place diverses actions. C’est au cours de l’une d’elle que 70% des filles présentes ont exprimé le fait de ne pas s’habiller comme elles voudraient en raison du regard et des réflexions de certains autres élèves ! De plus, une grande partie d’entre elles se dit victime de propos inconvenants, sexistes voire humiliants, et parfois de gestes déplacés.

Face à ce constat, la volonté du groupe est de faire réagir les congénères. Pour ce faire, en accord et avec le soutien de la direction, après le choix par les lycéennes de slogans forts et percutants mis en lumière sur des t-shirts, ainsi que le choix d’une musique sur la même thématique, elles ont sensibilisé et « recruté » auprès de la gent féminine de toute la communauté éducative.

Le jeudi 21 novembre 2024, en fin de récré, c’est donc 39 femmes et jeunes filles (élèves, agents, secrétaires, AED, enseignantes, AESH) qui ont défilé en silence en arborant des slogans tels que « Ta bière est fraîche pas moi ! », « Plus que 21 féminicides avant Noël », « 22% de salaire en moins et il parait qu’on chiale pour rien », « Ce n’est pas ma jupe qui est trop courte, c’est ton regard qui est provoquant » devant les autres élèves et personnels réunis à cette occasion dans le forum du lycée. Pour clôturer cette action, un enseignant a lu à voix haute tous les slogans afin d’insister sur le poids des mots et l’impact que ces derniers peuvent avoir sur la personne qui les reçoit.

Les lycéennes du LP Gustave Eiffel souhaitent dédier cette action à toutes les femmes victimes de violences et d’oppression dans le monde et apporter leur soutien à toutes celles qui se battent au quotidien et plus particulièrement pour Gisèle Pélicot et Ahou Daryaei.

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