En effet, ce jour-là en 1943, des policiers allemands arrivent au Foyer universitaire du Lignon, centre d’accueil subventionné par le Fonds européen de secours aux étudiants. Ils fouillent les lieux, interrogent les résidents, vérifient les identités. Dix huit personnes seront arrêtées. Parmi les raflés, Daniel Trocmé, leur directeur, dont la personnalité et l’engagement ont particulièrement marqué les élèves lors de leur préparation de ce projet au Lieu de mémoire.
Cette maison est aujourd’hui la propriété d’un couple de céramistes, Arlette et Marc Simon ; c’est dans leur parc, face à cette imposante demeure que les élèves ont lu leurs textes devant une assistance concernée.
Ils ont également exposé un tableau réalisé avec leur professeur d’arts plastiques. Ils ont expliqué leurs choix, notamment celui d’offrir un érable du Japon, signe de résistance, beauté et force, qui « comme tous les arbres a ses racines plongées dans le passé et son feuillage tourné vers l’avenir tout autant qu’il sert de refuge ».
Inscrit dans leur parcours citoyen, leur principal M.Ugerri a souligné l’engagement des professeurs et des élèves dans ce projet.
Les élèves ont conclu par ces paroles :
Nous voilà dépositaires d’une grande responsabilité et nous nous interrogeons : comment perpétuer le souvenir de ce crime impardonnable dans les années à venir ?. Nous n’avons pas de réponse en nous pour le moment, mais cette idée chemine en nous.
Texte : Laurence Fillère Vialleton, professeure relais du lieu de Mémoire du Chambon-sur-Lignon
Mise à jour : juin 2023