Institué en 1961 par Lucien Paye, ministre de l'Éducation nationale, à la suite d'initiatives d'associations d'anciens résistants et déportés, le Concours national de la Résistance et de la Déportation est un concours scolaire qui vise à transmettre l’histoire et la mémoire des résistants et déportés auprès des élèves de troisième et des lycéens.
Ce concours, le plus ancien concours mémoriel de l’éducation nationale, s'inscrit dans une démarche d'éducation à la citoyenneté et est une composante essentielle du parcours citoyen de l'élève. Il conserve la même ambition, la même valeur, la même essence qu’à son origine car les thèmes choisis, s’ils sollicitent les programmes nationaux et l’apprentissage de l’histoire chez les élèves, n’en contiennent pas moins en filigrane un appel permanent à combattre l’ignorance et le fanatisme.
Le thème pour l’année scolaire 2021-2022 était "La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945)".
Entre le printemps 1944 et le printemps 1945, la Seconde Guerre mondiale s’achève en Europe dans un déchaînement de violence.
Étudier la fin de la guerre entre le printemps 1944 et le printemps 1945, c’est d’abord mesurer le coût humain du conflit et les sacrifices consentis pour y mettre un terme. Soldats soviétiques tombés dans les plaines de l’Ukraine, GI’s tués sur les plages de Normandie, civils victimes des combats et des bombardements, résistants fusillés au Mont-Valérien ou torturés à mort par la Gestapo, maquisards exécutés des Glières ou du Vercors, déportés décédés du fait des coups et des mauvais traitements dans les camps de concentration, Juifs de tous âges assassinés dans les chambres à gaz de Birkenau, tous rappellent la dimension catastrophique et destructrice de la Seconde Guerre mondiale et de la domination nazie sur l’Europe.
Plongés dans un abîme qui a remis en cause les fondements mêmes de l’humanité, les vainqueurs, comme les vaincus, ont dû tenter de rebâtir un monde sur de nouvelles bases, capable d’éviter une autre guerre mondiale, de garantir la paix et la prospérité pour tous les êtres humains. Si le bilan après trois quarts de siècle reste incertain alors que les affrontements demeurent sous une forme ou une autre, il reste nécessaire de se rappeler ce moment où, confrontés au pire, des hommes et des femmes épris de liberté et de justice, ont accepté de payer le prix du sang et des larmes pour qu’eux ou leurs enfants puissent connaître un monde meilleur.
Nos élèves se doivent aujourd’hui d’être toujours fidèles à l’espoir qui animait les résistants. Il demeure plus que jamais notre héritage et notre horizon communs.
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Mise à jour : mai 2022